1976
Collection Opéra - Ballets russes

La collection dite « Opéra – Ballets russes », qui est la première à défiler à l’hôtel Inter-Continental, est un véritable spectacle.  

Admirateur de la compagnie des Ballets russes fondée par Serge de Diaghilev au début du siècle, des costumes de Léon Bakst et des tableaux des peintres orientalistes, Yves Saint Laurent convoque simultanément la Russie des Tsars et celle de l’Opéra. Les couleurs sont chatoyantes et les textiles luxueux : fourrures, mousselines, soies, velours, lamés d’or, etc. Yves Saint Laurent redonne à la haute couture sa faculté de faire rêver.    

C’est une collection de peintre, inspirée par les odalisques de Delacroix, les femmes d’Ingres, La Femme à la perle de Van Eyck [en fait, la jeune Fille à la perle de Vermeer], La Tour, Rembrandt, les danseuses de Degas, avec leur corselet noir, mais aussi par le Visconti de Senso, la guerre de Sécession, la Marlène de Sternberg. C’est extrêmement égoïste parce que j’ai exposé, beaucoup plus que des robes, tout ce que j’aime en peinture. Pour le jour, tout part de coupes traditionnelles de Russie, Tchécoslovaquie, Autriche, Maroc. De là vient cette naïveté de la coupe qui en fait la jeunesse, avec la couleur.   

Yves Saint Laurent, Vogue, septembre 1976    

En trente ans de création, quel est votre plus beau souvenir ?
La collection où je me suis inspiré de la Russie. Ce n’est peut-être pas la plus réussie mais elle a reçu un accueil merveilleux à un moment où tout le monde condamnait le faste. Et elle était fastueuse.  

Yves Saint Laurent, Elle, 27 janvier 1992    

Une collection révolutionnaire, qui changera le cours de la mode dans le monde.   

New York Times

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Collection haute couture automne-hiver 1976 © INA

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