1967
Une collection inspirée de l'Afrique

À l’exception du Maroc, Yves Saint Laurent n’aime pas voyager, et ses plus beaux voyages sont imaginaires. En 1967, pour la collection printemps-été, il s’inspire de l’Afrique et crée une série de robes très délicates, faites de divers matériaux comme des perles de bois, du raphia, de la paille ou du fil d’or. Une façon pour le couturier de renouer avec l’artisanat à l’heure de la production industrielle.

La robe la plus remarquée rend hommage à la sculpture bambara du nom d’une communauté implantée au Mali, dont les statues féminines sont caractérisées par des corps très longs et des seins pointus.

Pour le défilé, Yves Saint Laurent choisit des mannequins à la peau claire. Mais il est l’un des premiers couturiers à introduire sur le podium des mannequins dont la peau ébène souligne parfaitement les couleurs de la tenue portée. Fidelia défile pour lui dès 1962. Les mannequins noires seront nombreuses, d’ailleurs, à porter le cœur qui signalait le modèle préféré d’Yves Saint Laurent à chaque collection.

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