Les femmes Saint Laurent
Yves Saint Laurent se sera toute sa vie entouré de femmes. Mannequins, comédiennes, femmes de lettres, artistes, amies, collaboratrices — elles seront essentielles à son inspiration et son travail.
Il dira en 1997 : « L’amour existe entre les femmes et moi. Les collections sont des histoires d’amour. »
Chapitre 1
Le cercle familial
En Algérie où il est né, Yves Saint Laurent grandit dans un univers féminin, entouré de sa mère, Lucienne Mathieu-Saint-Laurent, sa grand-mère maternelle, sa grand-tante, ainsi que ses deux sœurs.
Lectrice assidue des magazines de mode Vogue, l’Illustration ou le Jardin des Modes, sa mère « passait presque tout son temps à s’habiller » et fascine son fils par les robes qu’elle porte d’une soirée à l’autre.
Yves s’est toujours intéressé à la mode. À trois ans, il pleurait s’il n’aimait pas ma robe. [...] Il faisait les décors du Yacht Club, des réceptions, les costumes de l’école de danse.Lucienne Mathieu-Saint-Laurent
Grandissant dans cet univers qui l’inspire, Yves Saint Laurent débute ses propres créations, des poupées de papier qu’il habille et fait défiler devant ses deux sœurs, Michèle et Brigitte, qui seront ses premières spectatrices. Nées en 1942 et 1945, elles sont proches de leur grand frère, avec lequel elles entretiennent un lien très important. Pour elles, Yves invente également des histoires d’aventures dans un monde merveilleux auxquelles elles se prêtent volontiers.
Chaque fois que je crée une collection, je retrouve mon enfance, je communie avec elle.Yves Saint Laurent
Chapitre 2
Les couturières modèles
En 1968, sept ans après l’ouverture de sa propre maison de couture, Yves Saint Laurent est désigné par Gabrielle Chanel comme son héritier, « car il faudra bien qu'un jour quelqu'un me continue ». Celle qui a révolutionné le vestiaire féminin en le libérant du corset et en lui offrant le confort du pantalon se retire peu à peu du monde de la mode, alors gagné par les évènements de mai 68 et emprunt d’un vent de modernité inspiré par la jeunesse et par la rue, qu’elle ne comprend pas.
Yves Saint Laurent en revanche, s’inspire justement de ces codes pour créer la garde-robe de la femme moderne. Dans l’esprit qui a été celui de Gabrielle Chanel au début du XXe siècle, il cherche à libérer les femmes des vêtements qui les entravent et à leur apporter confort et élégance, en dessinant une garde-robe qui les place à l’égal des hommes.
Chanel a donné la liberté aux femmes. Yves Saint Laurent leur a donné le pouvoir.Pierre Bergé
Yves Saint Laurent admire également le travail de la couturière Elsa Schiaparelli, très proche du milieu surréaliste pendant l’entre-deux-guerres. Ses créations, nourries par ses amitiés et collaborations avec les artistes et écrivains comme Salvador Dalí ou Jean Cocteau, se distinguent nettement de l’orientation très néoclassique de la mode.
Yves Saint Laurent partage son goût des ornements et des couleurs audacieuses comme le rose intense - « shocking » chez Elsa Schiaparelli - et rend hommage à son œuvre dans plusieurs créations, comme la veste « Miroir brisé », un motif déjà employé par la créatrice pour une veste brodée de 1935.
Chapitre 3
Les premiers mannequins
Entré en 1955 chez Christian Dior à l’âge de 18 ans, Yves Saint Laurent fait la connaissance de Victoire Doutreleau, mannequin vedette de la maison. Favorite du couturier, elle n’a pas, pourtant, les mensurations des mannequins habituels, car elle est plus petite et moins longiligne. C’est sa façon de porter et d’incarner le vêtement qui plaît et qu’Yves Saint Laurent retiendra.
Naît cette importance pour Yves Saint Laurent de travailler directement sur un mannequin en mouvement, qui ne porte pas uniquement le vêtement mais lui donne vie.
Victoire suivra Yves Saint Laurent lorsqu’il fondera, en 1961, sa propre maison de couture.
De collection en collection, la même image est présente à mon esprit : celle de Victoire, mannequin sublime et muse merveilleuse.Yves Saint Laurent
À la suite de Victoire, une autre mannequin prend une grande importance auprès du couturier. Rousse, filiforme et au visage légèrement androgyne, Danielle Luquet de Saint Germain a 19 ans lorsqu’elle se présente chez Yves Saint Laurent. Son insouciance et sa façon d’être font d’elle l’incarnation de la modernité et de l’esprit de la rue qui plaisent au couturier.
Danielle Luquet de Saint Germain est à l'origine des iconiques créés par le couturier : c'est pour elle qu'il crée le premier smoking et la première saharienne, ainsi que la célèbre blouse noire transparente qui provoquera un scandale après que Danielle ait défilé en la portant seins nus.
Chapitre 4
Les amies proches
Parmi les plus proches, Betty Catroux, rencontrée en 1967 en boîte de nuit. Ils deviennent tout de suite inséparables. Betty Catroux est son double, sa jumelle, sa complice. Ensemble, ils cultivent le « goût du louche » et toutes les possibilités que la nuit parisienne peut offrir.
Avec Betty Catroux, Louise de La Falaise est l’une des plus proches amies d’Yves Saint Laurent.
Née en Angleterre en 1948, elle est la fille d’un aristocrate français et d’une anglo-irlandaise. Lors de leur rencontre en 1968, Yves Saint Laurent est immédiatement charmé par cette jeune femme pétillante. Elle s’habille en chinant aux puces et crée des associations aussi élégantes qu’originales.
Comme Betty, Loulou est aux côtés d’Yves Saint Laurent en toutes occasions : les défilés, les fêtes, les voyages, le trio est inséparable.
Chapitre 5
Les collaboratrices
Amie, Loulou de la Falaise est également collaboratrice au sein de la maison de couture. Elle intègre le studio en 1972, où elle demeurera aux côtés du couturier pendant trente ans. Elle sera rapidement chargée des accessoires, qu’elle aime colorés et volumineux et s'occupe de la ligne maille.
Attachée de presse de la ligne de prêt-à-porter SAINT LAURENT rive gauche à partir de 1968, Clara Saint a participé activement à la vie de la maison de couture. Amie proche d'Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé, c'est par son intermédiaire que le couple rencontre Andy Warhol et Paloma Picasso.
Passionnée de cinéma, Clara participera notamment à la réalisation de plusieurs campagnes de publicité pour les parfums Yves Saint Laurent, tels que le célèbre Opium, lancé par la maison en 1977.
Aux côtés d’Yves Saint Laurent, au sein du studio, se trouve également Anne-Marie Muñoz-Yagüe. Entrée chez Christian Dior en février 1951, elle y découvre les différents métiers de la haute couture et y rencontre en 1955 Yves Saint Laurent.
Leurs routes se séparent brièvement lorsqu’Yves Saint Laurent quitte Dior. Anne-Marie Muñoz part alors travailler chez Guy Laroche pendant un an. Elle revient auprès d’Yves Saint Laurent en 1963 et prend en charge la direction du studio. Elle dirigera toute la création de la Maison Yves Saint Laurent jusqu’à sa fermeture en 2002, soit plus de cent cinquante collections de haute couture et de prêt-à-porter.
La maison de couture est une fourmilière au sein de laquelle travaillent près de deux cents personnes, en majorité des femmes. Avec ses collaboratrices, et collaborateurs également, une connivence s'est construite comme l'évoque Madame Catherine, ancienne première d’atelier : "Il n’a pas besoin de parler. Je comprends avant qu’il ait parlé.”
Sous la responsabilité des premières d'atelier, les couturières bénéficient de toute la confiance d'Yves Saint Laurent pour réaliser ses créations les plus ambitieuses : « En dehors de moi, [...] il y a aussi les couturières, celles qui travaillent à la main d’abord et qui sont les tenantes et les dernières dépositaires des secrets de la grande couture [...]. En dehors de celles-ci, [...] il y a les femmes qui travaillent à la machine, des jours, des nuits, à qui je fais parfois tout démolir, mais à qui je ne fais jamais l’offense de les faire travailler sans y croire moi-même. » expliquera Yves Saint Laurent en interview.
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Chapitre 6
L'esprit Saint Laurent
Parmi les femmes Saint Laurent, il y a celles qui en incarnent l'esprit, par leurs tenues bien sûr, mais également par leur attitude.
Catherine Deneuve a vingt-deux ans lorsqu’elle rencontre Yves Saint Laurent pour la première fois. Amenée à être présentée à la reine d’Angleterre, la jeune femme choisit Yves Saint Laurent pour l’habiller. En 1966, l’actrice est choisie comme marraine de la première boutique de prêt-à-porter SAINT LAURENT rive gauche, incarnation de la jeunesse et de la modernité qu’Yves Saint Laurent cherche dans cette nouvelle ligne qu’il crée. Fidèle entre toutes, Catherine Deneuve est présente aux anniversaires de la maison, jusqu’au dernier défilé, qui se tiendra au Centre Pompidou le 22 janvier 2002, et qu’elle clôturera en chantant « Ma plus belle histoire d’amour, c’est vous » de Barbara avec Laetitia Casta.
La rencontre avec la fille cadette de Pablo Picasso, Paloma, a été pour Yves Saint Laurent un « choc esthétique ». Celle-ci incarne le nouveau visage de cette liberté anti-establishment à laquelle le couturier ne cesse d’aspirer. Paloma accéléra subitement son envie de « donner un coup de pied dans la fourmilière ». C’est ce look « marché aux puces », à la fois élégant, audacieux et innovant, composé de turbans, boléros de fourrure et robes des années trente et quarante qui inspirera Yves Saint Laurent pour la création de la collection de l’été 1971, surnommée plus tard « La collection du scandale ».
Betty Catroux, enfin, est à la fois amie, comme évoqué précédemment, mais également incarnation du style Saint Laurent. Avant leur rencontre, elle cultive déjà un goût pour les vêtements d’homme, dans lesquels elle se sent elle-même. Leur rencontre joue un rôle essentiel dans le travail d’Yves Saint Laurent qui depuis plusieurs années défini son propre style en puisant dans les codes du vestiaire masculin. Il en retient la coupe, le confort ainsi que l’aspect pratique tout en l’ajustant aux formes féminines, combinant la simplicité à l’élégance.
Chapitre 7
Les mannequins
Dans le processus créatif, la présence du mannequin est essentielle. Contrairement à Gabrielle Chanel qui travaillait sur des mannequins inanimés, Yves Saint Laurent ne peut concevoir sans mannequins vivants, car ce sont elles qui donnent vie au vêtement. Bien souvent, c’est en pensant à elles qu’Yves Saint Laurent dessine ses collections.
Yves Saint Laurent est le premier couturier à introduire sur les podiums les mannequins noirs, dont certaines deviennent ses favorites, parmi lesquelles Katoucha Niane, Mounia Orosemane et Amalia Vairelli. La couleur de leur peau est pour lui en harmonie parfaite avec celles des tissus.
Devenue l’une de ses fidèles, Amalia Vairelli sera à la fois mannequin cabine et mannequin pour le défilé, où lui sera souvent remis le Cœur, bijou fétiche porté par le modèle préféré du couturier.
Quand je vois un mannequin, je sais ce que je vais faire sur elle. C’est comme si j’avais le coup de foudre. Je tombe amoureux.Yves Saint Laurent
Le Cœur sera également souvent porté par Laetitia Casta, qui rencontre Yves Saint Laurent en 1996. Pourtant loin des silhouettes filiformes des mannequins de la maison, Laetitia Casta devient très vite l’une des favorites du couturier, qui lui fait porter à de multiples reprises la robe de mariée qui clôture les défilés. Pour celle qu’il surnomme son « oiseau de paradis », Yves Saint Laurent imagine à l’occasion de la collection printemps-été 2000 une robe entièrement faite de plumes de cet oiseau rare.
Chapitre 8
Les clientes
Dès les débuts de la maison, plusieurs célébrités assistent aux défilés du jeune couturier et deviennent ses clientes. Placées aux premiers rangs, ce sont les grandes figures de la société de l’époque, telles que Marie-Hélène de Rothschild ou la comtesse de Ribes, mais également des célébrités internationales comme la duchesse de Windsor, Grace de Monaco, Elizabeth Taylor ou Lauren Bacall. Plus tard, plusieurs épouses d’hommes politiques choisiront également de s’habiller en Saint Laurent, dont Claude Pompidou, Danielle Mitterrand, Monique Lang ou Bernadette Chirac.
Parmi elle, l’américaine Nan Kempner est l’une des plus fidèles clientes de la maison. Elle rencontre Yves Saint Laurent chez Dior en 1958. L’élégance parfaite de son style lui vaut d’être distinguée ainsi par Diana Vreeland, célèbre rédactrice de mode américaine : « Il n’existe pas ce qu’on pourrait appeler une femme chic américaine. La seule exception est Nan Kempner. »
Nan Kempner réunit au cours de sa vie un vestiaire de mille robes, dont trois cent soixante-seize griffées de son couturier favori. Elle disait de lui : « Je ne crois pas qu’il y ait une seule femme au monde qui n’ait pas été influencée par lui. »
Icône de la vie mondaine de Saint-Germain-des-Prés, Charlotte Aillaud, sœur de Juliette Gréco, fait la connaissance d’Yves Saint Laurent en 1964, par le biais de Françoise Sagan. Elle sera elle aussi l’une de ses fidèles clientes, dont la correspondance conservée par le Musée Yves Saint Laurent Paris atteste : « Mon très cher Yves, pour vous dire combien j’étais émue l’autre soir en regardant défiler ces merveilles de votre prodigieux univers. Cette farandole magique était lourde de souvenirs et j’en pensais ce qu’écrivait Proust rencontrant la fille de Gilberte au bal du Temps retrouvé : ‘Je la trouvais belle, elle ressemblait à ma jeunesse’. Je vous embrasse comme je vous aime, très fort. »
Chapitre 9
Les artistes
Les artistes ont également eu un rôle important dans le travail du couturier. Elles lui ont permis de répondre à ses goûts pour l'art et le spectacle.
Yves Saint Laurent entretient un lien privilégié avec Claude Lalanne, seule artiste avec laquelle il mène une collaboration pour une collection. Le couturier la sollicite pour réaliser un ensemble d'accessoires « empreintes » pour sa collection automne-hiver 1969. D'autres bijoux suivront, ainsi que des casques et des coiffes inspirés de motifs végétaux, chers à Claude Lalanne. Leur collaboration durera plusieurs années, jusqu'en 1983.
Alors qu’il travaille chez Dior, en 1956, Yves Saint Laurent fait la connaissance de la danseuse Zizi Jeanmaire, compagne de Roland Petit. Leur complicité est immédiate et elle se transforme rapidement en une amitié sincère.
Pour elle, Yves Saint Laurent conçoit de fantastiques costumes de plumes, répondant au goût pour la scène qu’il manifeste depuis l’adolescence : « Au music-hall, tout est là. Pour créer un monde : trois accessoires. Alors, avec un paquet de plumes noires faire un grand chapeau. Le jucher sur une grande fille toute noire, toute nue et quand elle entre en scène, que ce soit ça le coup de théâtre et rien que ça ( ...) Et puis le music-hall, plus encore que le théâtre, c'est la vie à l'envers. Les matériaux pauvres font riches et inversement. »
Yves Saint Laurent va également habiller pour la scène la chanteuse Sylvie Vartan, compagne de Johnny Hallyday. Il réalise pour elle plusieurs tenues, dont une combinaison dorée pour l’Olympia, en 1972. Très sensuelle, elle est aussi très agréable à porter, si bien que la chanteuse continue de l’arborer à la télévision et en tournée après qu’Yves Saint Laurent la lui a offerte : « D’une manière générale, sur scène, il est important d’éviter les vêtements flous au profit des créations très structurées. Un couturier doit adapter son travail en fonction de ces données, car la plus belle robe sortie d’une collection de haute couture ne sera pas forcément un bon costume de scène. Saint Laurent faisait cela très bien. »
Chapitre 10
Les femmes de lettres
Yves Saint Laurent s'est également lié aux femmes de lettres tout au long de sa vie.
Très jeune, il fait la connaissance de Françoise Sagan. C’est elle qui, en 1967, le pousse à publier chez Tchou l’album des aventures de La vilaine Lulu, née dix ans plus tôt lorsque Yves Saint Laurent travaille encore chez Dior.
Ils se croisent pour l’essentiel dans les soirées mondaines auxquelles ils sont conviés. Ils se parlent peu mais « font bloc », dans cette vie similaire faites de « charges et de responsabilités terrifiantes, incompatibles avec notre idée de la vie et notre caractère » raconte Sagan en 1980 dans un article qu’elle publie sur Yves Saint Laurent. « Je savais de lui [...] qu’il était volontaire timide, secret et bourré de talent. J’ai donc appris en plus qu’il était lucide, passionné, intransigeant et généreux. »
Yves Saint Laurent, qui dessine pour la scène à l’occasion de ses collaborations avec la compagnie Renaud-Barrault, crée en 1965 les costumes de la pièce de Marguerite Duras, Des journées entières dans les arbres. Il admire cette femme de lettres dont il dit : « Elle est assurément le plus grand écrivain français de ce temps. Son univers, sa conception du monde, sa lucidité m’étaient proches. Rarement on aura parlé de femmes avec autant d’émotion et de sensualité. »
L’admiration est réciproque puisque Marguerite Duras dit de lui : « Je n’ai jamais cessé de le voir comme un écrivain. Et si loin des mots que puisse paraître son travail, je ne l’ai jamais séparé de l’écriture. Il voit chacun comme étant le monde entier et c’est dans cette situation-là qu’il se l’approprie. (...) Il voit de vous ce que vous ne savez pas que vous avez. », Marguerite Duras.
Duras commente également le lancement de la ligne de prêt-à-porter SAINT LAURENT rive gauche, en 1966, qui pour elle résout le problème de l’élitisme que posait la haute couture.
Enfin, hommage ultime à l’émancipation de la femme et à sa mise à égalité avec l’homme, Yves Saint Laurent est celui qui créera le costume de la première femme à entrer à l’Académie Française, Marguerite Yourcenar, élue le 6 mars 1980 et entrée le 22 janvier 1981 vêtue d’une houppelande de velours conçue spécialement à cette occasion.
« Madame, c’est une grande joie de vous souhaiter la bienvenue dans cette vieille et illustre maison où vous êtes, non pas certes le premier venu, mais enfin la première venue, une espèce d’apax du vocabulaire académique, une révolution pacifique et vivante, et vous constituez peut-être, à vous toute seule, un des événements les plus considérables d’une longue et glorieuse histoire. Je ne vous cacherai pas, Madame, que ce n’est pas parce que vous êtes une femme que vous êtes ici aujourd’hui : c’est parce que vous êtes un grand écrivain. », Jean d’Ormesson à l’occasion de l’entrée de Marguerite Yourcenar à l'Académie Française, 1980.
Le costume d’Yves Saint Laurent contribuera à rendre cette entrée « stupéfiante », selon les mots du critique Matthieu Galey, d’un moment déjà historique.